Peut -on parler de normalisation ? Pas vraiment mais il y a aussi une routine pour les casseurs. Dimanche aura été très calme : pas de caillassage, pas de pillage juste les routes de Petite Terre vers l'aéroport bloquées, mais si vous n'avez pas d'enfant et pas de bagage vous pouvez marcher de la barge jusque l'aéroport (3kms) on vous laisse passer à pied. Mais ce n'est même plus la peine de marcher cette semaine car la seule compagnie qui dessert la Réunion a annulé tous les vols jusque jeudi matin.
Par ailleurs, je ne le savais pas en faisant le billet précèdent sur le blog mais j'ai plutôt eu de la chance avec 10h de route pour faire mes courses jeudi car samedi les clients du seul supermarché ouvert de l'île se sont fait piller au sortir du magasin. Depuis tout est fermé.
Aujourd'hui lundi la radio annoncait juste des affrontements à Chirongui,Passamainty et je voyais de la maison le brouillard des lacrymos à Koropa.
Les négociations sont dans l'impasse , on attend jeudi pour les reprendre. Pourquoi jeudi ? Mystére ! Le seul changement c'est que maintenant les manifestants réclament le départ du prefet , car il ne parvient pas à imposer aux distributeurs des prix en dessous du coût de revient.
Lorsque je le vois à la télé déplorer l'enfant blessé sur les barricades de Longoni et ne rien dire sur les blancs frappés sur les barrages, sur les vols et les dégradations, je ne suis pas loin d'étre d'accord avec eux pour des raisons diamétralement opposées.
Si la troisième semaine est comme les précédentes les incidents vont aller crescendo jusque jeudi, vendredi reprise du contrôle de l'île par la police et la gendarmerie. Samedi on finit de solder les comptes de la semaine et dimanche paix des braves.